Entre les mois d’avril et novembre, plus de 50 000
personnes enfourchent leur vélo pour se déplacer
dans la métropole. «Ce nombre n’est pas exagéré.
Il pourrait même y avoir encore plus de cyclistes
dans les rues si les pistes étaient accessibles durant
toute l’année» fait part Claudine Gascon, du
Collectif de Vélorutionnaires Inspirés.
Le réseau cyclable de la ville s’étend sur près de 400 kilomètres et près de 92 % des répondants d’une enquête menée par Vélo-Québec sont favorables à ce que le vélo occupe une plus grande place dans la métropole. Plan de transport Dès la fonte des neiges,le maire Gérald Tremblay va déposer le Plan de transport de la métropole.Un nouveau mode qui favorisera le transport collectif afin de dégager le centre-ville de cette circulation dense. «Espérons que les cyclistes ne seront pas oubliés dans ce plan.Nous voulons participer à l’élaboration de ce plan. Nous souhaitons être entendus et écoutés. Nous voulons établir un dialogue avec les autorités municipales et non pas une confrontation puisque les guerres ne mènent nulle part. Le vélo doit occuper la place qui lui revient et non pas seulement trois ou quatre fois par année lors d’événements populaires», poursuit Mme Gascon. Environnement À maintes reprises,l’administration Zampino/Tremblay a déclaré qu’il appartenait aux Montréalais de faire les efforts nécessaires pour améliorer l’environnement. Le Collectif de Vélorutionnaires Inspirés retourne la balle dans la cour de l’hôtel de ville. «À l’instar de certaines villes de pays nordiques en Europe où les cyclistes circulent dans les rues de leur ville durant toute l’année sur un réseau bien entretenu, sans nids-de-poule,notre ville doit se positionner.Nous ne sommes pas des anti-automobiles plutôt des provélos »,prend le soin de préciser Claudine. Dans un document qui sera déposé bientôt aux hautes instances municipales,le Collectif va demander que les stationnements pour vélo soient disponibles toute l’année, ainsi que le déneigement des bandes cyclables. Des pressions seront faites également auprès de la Société des ponts Jacques-Cartier et Champlain afin que la piste cyclable sur le pont Jacques- Cartier soit ouverte toute l’année. Voie de l’avenir Suite au Sommet de Montréal, Claude Dauphin, du comité exécutif de la Ville avait déclaré que le vélo était la voie de l’avenir puisqu’il allie d’indéniables avantages économiques et de nombreuses vertus écologiques. « En aménageant des voies sécuritaires pour les cyclistes, on pourra doubler, voire même quadrupler le nombre d’utilisateurs de vélo au centre-ville»,avait-il dit. Plusieurs gestionnaires de tours de bureaux du centre- ville ont adhéré au programme de vélos en libre-service. Ce projet lancé en 2002 consiste à mettre à la disposition des employés de ces centres d’affaires une flotte de vélos. Les administrations de 21 édifices ont participé au projet qui s’échelonne de la mi-avril à la mi-octobre. Sécurité svp Claudine Gascon et ses collègues du Collectif souhaitent que des mesures soient prises pour améliorer la sécurité des cyclistes.«Nous sommes à la merci d’une chaussée en mauvais état,de la portière des automobilistes qui ne font pas attention,de l’absence de signalisation. » Entre 1999 et 2003 sur le Plateau Mont-Royal où les gens se déplacent beaucoup en vélo, on a relevé 582 accidents. «Nous sommes très vulnérables», dit-elle. (JCG) |